L’avenir reste (un peu) ouvert
La lutte contre la fragmentation des territoires n’est pas la plus visible, ni la plus “médiatique” des batailles pour la faune sauvage. Pourtant, elle se cherche, obstinée, dans les replis des cartes et les marges abandonnées des forêts. Elle exige d’autres alliances, d’autres attentions — un soin patient pour recoudre, corridor par corridor, ce qui fut d’un seul tenant.
Protéger les tigres, c’est accepter de s’attaquer à un problème qui ne se voit pas d’emblée, mais qui gangrène tout. Repenser la manière dont nos routes, nos cultures, nos usines s’insèrent dans les territoires, c’est rendre possible le retour du tigre là où, aujourd’hui, il ne reste que des ombres. C’est croire encore, un peu, au pouvoir de réunir ce qui fut fragmenté — et réapprendre à cohabiter, humblement, à l’échelle du grand vivant.
Sources mentionnées : National Geographic, WWF, Panthera, IUCN, The Hindu, WPSI, UN Environment Programme, Mongabay, Rainforest Trust, Global Tiger Forum, Tiger Research and Conservation Trust.